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Le verger de la régie agricole © Louise Seguin, Plante&Cité

Une régie municipale agricole pour alimenter la restauration scolaire de la commune

Mouans-Sartoux [06]

Résumé

La volonté politique forte dès la fin des années 90 a été de proposer aux enfants une restauration respectueuse de la santé et de l'environnement. La ville de Mouans-Sartoux a souhaité aller plus loin en proposant aussi une alimentation 100 % bio à coût constant dès 2012, à base de 100 % de produits bruts, avec une bonne qualité gustative, produite localement.
Ainsi, en 2010, la première régie municipale agricole française est mise en place pour atteindre plus facilement l'objectif de servir quotidiennement des légumes bio, locaux et à coût maîtrisé dans un département où l’offre est déficitaire.
Après une étude de faisabilité, le terrain préempté par la commune en 2009 est remis en culture par un agriculteur avec le soutien des agents des espaces verts dès 2011.
De plus, la ville veut réduire le gaspillage alimentaire, limiter les déchets, les trier et les recycler, utiliser des produits d'entretien éco-labellisés et mettre en place des actions éducatives.
Le verger de la régie agricole © Louise Seguin, Plante&Cité
Le verger de la régie agricole © Louise Seguin, Plante&Cité

Fiche identité

  • Échelle territoriale : Commune
  • Partenaire(s) technique(s) : La chambre d'agriculture, le Groupement des Agriculteurs Biologiques des Alpes-Maritimes, les Jardin de cocagne de la vallée de la Siagne et Ecocert
  • Budget : 50 000 € de fonctionnement par an et 60 000 € d'investissement
  • Période : Depuis mars 2010

Contact

Nom : Gilles PEROLE
Fonction : Adjoint au Maire délégué à l'enfance et à l'éducation
Structure : Ville de Mouans-Sartoux
Site web : http://www.mouans-sartoux.net/
Téléphone : 06.32.60.15.05

En savoir plus

Mesures mises en œuvre

Une étude de faisabilité en 2008 a permis d’analyser la compatibilité du plan alimentaire et des menus avec le projet de régie agricole, mais aussi d’identifier les marges de progression en terme de saisonnalité. Elle a également permis d’évaluer les besoins en foncier (1,8 à 2,5 ha nécessaires) et de se rapprocher de l’expérience du jardin de Cocagne.
La phase expérimentale du projet a été lancée en septembre 2009. Un budget d’investissement a permis de s’équiper en tracteur avec ses équipements, matériel, irrigations, serres et chambre froide La mise en culture extensive sur 1 200 m2, certifiée « Agriculture Biologique » en 2010 par Ecocert, veut respecter la haute valeur naturelle du territoire selon les principes de l’agroécologie : engrais vert, rotation des cultures, jachères… Une attention particulière est aussi portée sur la variété des espèces, les graines proviennent en partie de Kokopelli et une partie des plants est achetée au Jardin de cocagne de la commune.
Afin de s’adapter au rythme scolaire, la culture est réalisée en partie sous tunnel pour privilégier les primeurs et le post saison qui correspondent à des périodes scolaires. L’été le plein champ alimente le centre de loisirs et un projet de transformation est à l’étude. En 2014, 75 % de la surface est cultivée, et un aide agriculteur a été embauché en contrat d’insertion.
Des arbres fruitiers ont été plantés à plusieurs reprises (cerisiers, pruniers, pêchers, abricotiers, etc.).
Régulièrement le domaine de Haute Combe accueille les enfants des écoles pour des plantations, des récoltes et des observations. Ils y découvrent les légumes de « la fourche à l’assiette », le mode de production bio, la biodiversité mais aussi le lien avec leur santé. Ces visites facilitent l’acceptation des légumes par les élèves.
Première régie agricole de France à alimenter les restaurants scolaires, l’expérience est observée et les élus et techniciens expliquent volontiers le projet aux collectivités.

Résultats

En 2011, la production a été de 10 tonnes (soit 33 % des besoins de la restauration collective) de légumes (salades, blettes, oignons, tomates, courgettes, poivrons, aubergines, courges, pommes de terre, fenouils, plantes aromatiques, choux, poireaux). En 2012, la production atteint 12 tonnes et 15 tonnes en 2013 soit 70 % des besoins de la cantine. L’objectif de dépasser les 80 % en 2014 a été atteint.
Les excédents de production sont donnés à l’épicerie sociale (Epicerie du Square) et solidaire qui a ouvert ses portes en 2011.
Les cantines scolaires sont 100% bio et locales depuis 2012 (23 % de bio en 2009).

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Mise à jour le 27/02/2023

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