Réduction de la pollution lumineuse

Résumé

Dans le cadre de l’animation de ses sites Natura 2000, la Métropole Nice-Côte d’Azur a lancé une étude en 2016 relative à l’impact de la pollution lumineuse sur la biodiversité, en étudiant les populations de chauves-souris. Sur la base de cette étude, la Direction de l’éclairage public et le Service Environnement ont travaillé à la mise en œuvre de solutions concrètes et innovantes pour concilier les enjeux environnementaux et l’éclairage public.

Une stratégie territoriale visant à diminuer l'impact de la pollution lumineuse sur la biodiversité a été mise en œuvre fin 2018, avec un plan d'action : la réalisation d'un état des lieux de l'éclairage public, et l'adaptation des pratiques (utilisation de LED ambrées, mise en place d’extinctions partielles, renforcement de l’accompagnement des communes). Cette action est inscrite dans les plans de gestion des sites Natura 2000 gérés par Nice Côte d’Azur, dans le Plan Climat Energie Territorial, dans le Plan Eclairage Public, et dans le cadre de son l’Agenda 21.

La Métropole évalue l’impact de ces mesures sur l’activité des chauves-souris, et souhaite à long terme définir une trame noire sur son territoire. De plus, Nice fait la promotion du label "Villes et villages étoilés" sur son territoire, et a mis en place des quartiers « pilote » sur le thème de la biodiversité et de la pollution lumineuse.

Fiche identité

Maître d'ouvrage : Métropole Nice Côte d'Azur
Échelle territoriale : Communauté d'Agglomération ou urbaine
Partenaire(s) technique(s) : Groupement des Chiroptères, Museum d’histoire Naturelle, Veolia Environnement, 9 communes de la métropole (Aspremont, Gilette, Falicon, Gattières, Cagnes-sur-Mer, Saint-Etienne de Tinée, Saint-Jeannet, Saint-Sauveur de Tinée, Levens)
Partenaire(s) financier(s) : Caisse des Dépôts et Consignations dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir, l’Union Européenne FEDER pour certaines actions
Période : Depuis 2016

Contact

Nom : Pauline CHEVALIER
Fonction : Chargée de mission Natura 2000 & Biodiversité au Service Nature, Mer, Biodiversité (Direction de l'Environnement)
Structure : Métropole Nice Côte d'Azur
Site web : https://www.nicecotedazur.org/
Téléphone : 04.89.98.15.27

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Objectifs

Diminuer l’impact de la pollution lumineuse sur la biodiversité tout en conciliant les enjeux liés à l’éclairage public.

Mesures mises en œuvre

L’étude réalisée par le groupement des Chiroptères de Provence en 2016 a permis d’identifier 11 zones prioritaires devant faire l’objet d’actions et de préconisations pour limiter l’impact de la pollution lumineuse sur les chauves-souris : limiter la dispersion de la lumière par une bonne orientation du lampadaire ; éviter les ampoules de couleur blanche et favoriser les ampoules orangées (LED ambrées) ; ne pas sur-éclairer un secteur et ne pas éclairer la végétation ou les parois rocheuses ; supprimer certains éclairages superflus ou/et réduire la durée d’éclairage ; maintenir ou créer des barrières à la lumière par des aménagements naturels ou bâtis.

Neuf communes de la métropole ont par la suite engagé des actions concrètes et des expérimentations :

La modification de candélabres doubles à des candélabres simples sur certains secteurs qui permettent de diminuer l’intensité lumineuse ;
l’installation de LED jaunes (2200K) ou ambrées (de 2000K à 1700 K) moins impactantes pour le rythme circadien que les ampoules blanches ;
La mise en place d’extinction partielle (23h-5h), dans certains quartiers ;
L’installation pilote de capteurs sur des mâts d’éclairage public pour détecter, enregistrer, transmettre par internet et identifier les signaux acoustiques émis par les chauves-souris afin de mesurer l’impact de l’extinction partielle de l’éclairage public sur la biodiversité.

Les capteurs ont été développés par le groupe VEOLIA, en étroite collaboration avec le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, dans le cadre du démonstrateur global de MONITORING URBAIN ENVIRONNEMENTAL mené par la Métropole.

L’ensemble de ces actions a été accompagné par des réunions publiques ou conférences locales pour présenter les enjeux et la stratégie de la Métropole sur ce sujet. Des documents de communication et de sensibilisation ont également été réalisés.

Depuis 2016 un comité technique réunissant la Direction de l’Eclairage Public et le Service Environnement se réunit deux fois par an pour poursuivre le déploiement de la stratégie métropolitaine.

Résultats

Des diminutions de la consommation d’énergie et donc de la facture énergétique allant jusqu’à -18 % pour certaines communes.

A Cagnes-sur-Mer, un bilan de l’expérimentation à l’aide de capteurs à chauve-souris autonome montre clairement l’impact positif de l’extinction de l’éclairage public entre 23h et 5h du matin. Les espèces lucifuges, plus rares sur le territoire, sont davantage présentes et les espèces luciphiles, plus communes, sont du coup moins présent sur ces secteurs.

Ces actions montrent ainsi la possibilité d’allier des enjeux d’économie d’énergie et de préservation de la biodiversité sans diminuer les enjeux de sécurité liés à l’éclairage public.

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Fiche action détaillée : Nature For City Life

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