Réhabilitation et valorisation de la zone humide du Liou

Résumé

La zone humide du Liou de Baratier et de Crots, créé artificiellement à la suite de la construction du barrage de Serre-Ponçon en 1961, est la seule zone d’intérêt écologique de son lac et est un site naturel préservé. Pendant plusieurs décennies, elle a souffert d’une absence de gestion et d’usages inappropriés.

Dès 2007, le Syndicat Mixte d'aménagement et de développement de Serre-Ponçon (SMADESEP) se saisit du dossier et décide de travailler à la valorisation de ce site pour la protéger des mauvais usages.

Une grande concertation des différents acteurs est réalisée en 2015, en parallèle de son classement en « Espace Naturel Sensible (ENS) » par le département des Hautes-Alpes.

En 2018, ce projet s’intégrant dans le projet Européen des Grands Lacs Alpins 2016-2019, aboutit à la réhabilitation de la zone humide, la valorisation de son riche patrimoine naturel, à une offre d’un produit touristique durable et la sensibilisation du grand public. Aujourd’hui, il est possible de s’immerger dans ce milieu naturel pour profiter d’une biodiversité riche notamment en observant des oiseaux migrateurs et des plantes protégées.

Fiche identité

Maître d'ouvrage : Syndicat Mixte d'aménagement et de développement de Serre-Ponçon (SMADESEP)
Échelle territoriale : Commune
Partenaire(s) technique(s) :

Fédération de pêche des Hautes-Alpes
Département des Hautes-Alpes

Partenaire(s) financier(s) : Europe (FEDER), Etat (FNADT)
Budget : Coût total 300 000€ HT

Financement :

106 000€ Europe (FEDER)
102 000€ Etat
92 000€ SMADESEP

Période du projet :

2007 : Saisie du dossier par le Syndicat Mixte d'aménagement et de développement de Serre-Ponçon (SMADESEP)
2015 : Concertation des acteurs et classification du site en ENS
2018 : Inauguration

Contacts

Nom : Christophe RAPUC
Fonction : Chargé de mission Observatoire environnemental
Structure : Syndicat Mixte d'aménagement et de développement de Serre-Ponçon (SMADESEP)

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Nom : Solène CUSSET
Fonction : Chargée de mission Solutions fondées sur la nature (SFN), animatrice Provence-Alpes-Côte d’Azur /Corse du Projet Life ARTISAN
Structure : OFB Direction interrégionale Provence-Alpes-Côte d'Azur-Corse

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Objectifs du projet

Création d’un produit « écotouristique » par la mise en valeur des patrimoines inféodés aux milieux humides, avec :

La réhabilitation du site du Liou ;
La valorisation du patrimoine naturel ;
La sensibilisation du grand public ;
L’émergence d’une offre d’un nouveau « produit touristique » ;
Préservation d’une des seules zones de reproduction pour les poissons et les amphibiens (zones de frai) du lac.

Contexte

Situé au bout du Lac de Serre-Ponçon, cette zone humide a été créée artificiellement à la suite de la mise en eau du barrage de Serre-Ponçon en 1961. Considérée comme seule zone d’intérêt écologique de ce lac artificiel, elle est classée au titre des Espaces Naturels Sensibles du département des Hautes-Alpes en 2015. Ce site naturel préservé possède une richesse faunistique, floristique et une diversité d’habitats remarquables. Elle sert de site de frai pour différents poissons, de halte de migrations pour des espèces d’oiseaux et aussi d’habitats propices à des plantes protégées.

Mesures mises en oeuvre

Le SMADESEP se saisit du dossier en 2007 afin de valoriser ce site (non géré jusqu’alors), tout en le protégeant des mauvais usages.

Sont alors mis en œuvre :

Une large concertation des acteurs concernés ;
Un premier nettoyage des déchets du site. Un nettoyage des déchets, transportés par la Durance, a encore lieu une fois par an ;
De nombreux aménagements doux de type « voie verte » : chemins sur pilotis, poste d’observation d’ornithologie ;
Des outils de sensibilisation : panneaux explicatifs, outil interactif avec l’application mobile « écobalade autour du lac de Serre-Ponçon » ;
Une animation sur le site par la fédération départementale de pêche pour le grand public tous les étés.

Résultats obtenus

En 2018, à l’issue de l’inauguration de ces nouveaux aménagements, cette zone humide :

bénéficie d’une réappropriation du bassin de vie embrunais, avec 20 à 25 000 visiteurs, en moyenne, par an ;
ne souffre plus d’usages non appropriés (déchets sauvages, véhicules motorisés).