La réduction de l’éclairage nocturne s’est développée dans les communes sous deux axes : l’un concerne la préservation de la biodiversité nocturne, l’autre fait référence à des économies financières significatives. C’est dans cette double logique que s’est imposée, depuis plusieurs années, la pratique de l’extinction nocturne de l’éclairage public. Un sujet récent et prometteur, combinant économie d’énergie et protection de la faune, qui attire de plus en plus l’attention des collectivités locales.
L’éclairage artificiel, omniprésent dans nos villes et villages, a profondément bouleversé les rythmes naturels de nombreuses espèces. Insectes désorientés, oiseaux migrateurs perturbés, chauves-souris évitant les zones lumineuses : la présence de lumière la nuit a un impact direct sur les comportements, la reproduction, voire la survie de certaines espèces. En réduisant l’intensité lumineuse ou en programmant des coupures nocturnes, les communes limitent leur empreinte écologique et contribuent à restaurer un environnement nocturne plus naturel.
Cependant, cette démarche soulève encore des débats, notamment en ce qui concerne la sécurité perçue des habitants. L’obscurité peut susciter un sentiment d’insécurité, et certaines communes ont fait le choix de revenir partiellement sur ce dispositif. Néanmoins, dans un contexte d’érosion rapide de la biodiversité, il apparaît essentiel de repenser l’éclairage public pour qu’il soit le moins intrusif possible. Mieux cibler les besoins, adopter des sources lumineuses adaptées et sensibiliser la population sont autant de leviers pour concilier sécurité et respect du vivant
Contexte réglementaire
La loi du 27 décembre 2018 et son décret (2019-118) encadrent l’éclairage extérieur en imposant des extinctions nocturnes et l’utilisation de technologies écologiques. L’objectif est de réduire l'impact de la lumière artificielle sur les espèces nocturnes et leur cycle naturel. Les collectivités sont encouragées à adopter un éclairage public ajusté aux besoins réels, via des systèmes intelligents. La Stratégie Nationale Biodiversité 2030 et la planification écologique nationale visent à réduire de 50 % la pollution lumineuse d’ici 2030, en intégrant des mesures renforçant la régulation et en soutenant des actions locales de sensibilisation.
Commune de Cabrières d’Avignon (84) – Extinction en cœur de nuit pour préserver la biodiversité et réduire la consommation énergétique
La commune de Cabrières d’Avignon a mis en place l’extinction de l’éclairage public en cœur de nuit afin de préserver la biodiversité nocturne et de réduire sa consommation énergétique. Cette démarche favorise le retour de certaines espèces sensibles à la lumière et contribue à limiter la pollution lumineuse. Elle s’inscrit dans une politique locale de transition écologique, tout en générant des économies d’énergies pour la commune.
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