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Pastoralisme favorable à la Biodiversité

Villes-sur-Auzon [84]

Résumé

Soucieux de protéger nos forêts contre les incendies durant les périodes de grande sécheresse, la commune a souhaité intégrer le sylvopastoralisme à l’entretien des pistes DFCI (Défense des Forêts Contre les Incendies). Le riche passé pastoral, bien qu’abandonné un certain temps, a prouvé les bienfaits pour la prévention des incendies et la préservation de la Biodiversité.
Fin des années 80, l’abandon des activités de pastoralisme et dès lors la fermeture de milieux ouverts a favorisé la recrudescence des incendies de forêts. Déjà en 2010 la Mairie de Villes-sur-Auzon a entamé une étude de faisabilité d’une remise en valeur pastorale des pare-feux de la commune ; cette étude avait abouti à la signature des conventions de pâturage dans la combe des Escampeaux. Riche de cette expérience, la commune soutient le pastoralisme pour l’étendre le long des pistes forestières.
Bergerie du pas du Loup © Suzy MACHUROT, Mairie de Villes-sur-Auzon
Bergerie du pas du Loup © Suzy MACHUROT, Mairie de Villes-sur-Auzon

Fiche identité

  • Échelle territoriale : Commune
  • Service(s) de la collectivité associé(s) : Police municipale et Services Techniques
  • Partenaire(s) technique(s) : Office national des Forêts, CERPAM
  • Partenaire(s) financier(s) : Département de Vaucluse et Région SUD Provence-Alpes-côte d’Azur
  • Budget : 150 000 €
  • Période : depuis 2000

Contact

Nom : Frédéric ROUET
Fonction : Maire
Structure : Mairie de Villes-sur-Auzon
Contact : 04.90.61.82.05


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Objectifs

La commune a souhaité intégrer le sylvopastoralisme à l’entretien des pistes DFCI, convaincue qu’en cette période de changement climatique et de forte sécheresse, le pastoralisme est une solution pour entretenir le massif forestier sans le dégrader sur de nombreux kilomètres où la faune et la flore sont omniprésents.

Mesures mises en œuvre

Le maintien en l’état débroussaillé des pistes forestières s’est vite avéré très coûteux et très néfaste lors de débroussaillements mécaniques. D’autre part loin d’être unanimement accepté, le passage d’engins mécaniques est souvent perçu comme une atteinte au patrimoine forestier en raison de la détérioration des sols.
Notre Commune a prouvé le soutien du pastoralisme avec la création de clôtures mobiles, d’une bergerie pour abriter le troupeau, la création de citernes destinées aux animaux. Il est interdit aux bergers d’utiliser l’eau des citernes DFCI.
Nous avons également, pour la sécurité des troupeaux, procédé à la création d’un tunnel sous la départementale et mis à disposition un « pâturage » de 1200 ha permettant l’élevage extensif pendant 4 mois.
Ce patrimoine naturel forestier que représente nos forêts mérite qu’en tant que gestionnaire nous prenions les mesures qui permettent de maintenir tout au long des pistes DFCI des milieux ouverts respectant la biodiversité visant la conservation des populations de certaines espèces de plantes, insectes, lézards ou oiseaux.
La mise en place par notre commune d’un troupeau au début du printemps et pour une période de quatre mois le long des pistes DFCI s’est avérée une solution bien plus naturelle prônant l’abandon des moyens mécaniques : les éleveurs ont développé de nouvelles techniques d’aménagement et de conduite du pâturage destinées à façonner les structures de végétation tout en évitant un surpâturage néfaste pour la biodiversité.
Ainsi les troupeaux :
  • Participent au maintien de milieux ouverts
  • Contribuent à l’entretien de pistes
  • Permettent le développement d’une strate herbacée
  • Diminuent la combustibilité du sous-bois en limitant la reconquête des broussailles en limitant l’extension des surfaces vulnérables aux feux de forêts
L’éleveur s’engage à faire pâturer uniquement les parcelles à débroussailler à intérêt DFCI & écologique (choisies par l’ONF et précisées sur cartes) et de ne pas pénétrer sur des parcelles exclues du pâturage.
L’effectif admis au pâturage sera de 800 ovins maximum et l’introduction de chèvres est interdite car trop friandes de végétation arbustive jusqu’à une hauteur de 2m. Les moutons qu’en à eux broutent au sol favorisant la diminution de la biomasse combustible avant la période à risque.

Résultats obtenus

L'élevage (et par voie de conséquence le pastoralisme) est une des meilleures méthodes reconnues à ce jour pour maintenir cette biodiversité. Il contribue à la gestion des écosystèmes et à la défense des forêts contre l’incendie tout en tenant compte des périodes de sécheresse connues et prévisibles dans les années à venir.
Le maintien des espaces naturels ouverts permet de conserver une mosaïque d’écosystème dont la diversité est garante de leur pérennité face à la menace des incendies de forêts.
Le maintien de milieux ouverts dans notre forêt permet un équilibre dans les divers espaces favorisant une diversité des espèces faune et flore qui pourront évoluer dans des écosystèmes adaptés à leur besoin.
La nature est fragile. Nous nous engageons, avec des méthodes ancestrales, à la protection et à la préservation de notre patrimoine naturel.

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Mise à jour le 09/12/2024

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