ARBE - Agence Régionale Biodiversité Environnement

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© Nicolas WEPIERRE, ARBE

Solutions techniques et exemples d’aménagement

Une boite à outils pour intégrer les eaux pluviales dans vos aménagements
Les solutions vertes aussi appelée solutions fondées sur la nature peuvent se compléter avec les solutions grises sur un aménagement. L’usage du lieu sera déterminant pour le type de solutions à retenir.
Les solutions grises sont des compléments aux solutions vertes, à la pleine terre. Elles répondent à une volonté de garder des espaces minéraux pour répondre à des usages comme la circulation de véhicule. Ces solutions permettre à l’eau de pluie de s’infiltrer.

Les toitures végétalisées

Le toit est sur le chemin de l’eau lorsqu’il pleut. Ainsi en milieu urbain il est pertinent d’aménager les toits plats en surface de stockage ou végétalisée. Ici l’objectif n’est bien entendu pas d’infiltrer les eaux pluviales mais de diminuer et de décaler dans le temps le pic de pluie. En combinant une noue sur la parcelle du bâtiment il est possible de gérer une partie des eaux pluviales par infiltration lorsque l’eau s’évacue du toit après la pluie.

Une toiture végétalisée avec des espèces plantées et de la place pour des espèces spontanées, pour favoriser la biodiversité et créer un environnement évoluant au fil des saisons et des années<br>© Nicolas WEPIERRE, ARBE
Une toiture végétalisée avec des espèces plantées et de la place pour des espèces spontanées, pour favoriser la biodiversité et créer un environnement évoluant au fil des saisons et des années
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Webinaire et vidéo

Fiches initiatives inspirantes

Les noues

Une noue est un ouvrage linéaire peu profond idéalement planté par une strate arbustive. Des arbres peuvent aussi être plantés, ils bénéficieront de l’eau pluviale pour mieux se développer. La noue permet à l’eau de s’infiltrer et pour une pluie plus importante elle sert à transporter l’eau vers un nouvel ouvrage intégré, comme une structure réservoir sous le trottoir ou un parc urbain inondable.

Cet ouvrage peu délimiter une parcelle ou être intégré dans un aménagement de place. C’est l’ouvrage de gestion des eaux pluviales le plus adapté pour gérer les eaux pluviales de la voirie. Dans ce cas les aménagements sont conçus pour que la surface collectée soit maximum 5 fois plus grande que la surface de la noue. Avec ce ratio la contamination de l’eau pluviale de la voirie ne doit pas polluer le sol de la noue. Avec une largeur de rue suffisante la noue permet de combiner une place pour chaque type de mobilité, la voiture, le vélo et les piétons. Elle permet par exemple de sécuriser la piste cyclable en plaçant la noue entre la circulation des voitures et des vélos. Et pour finir, l’esthétique de la rue et le confort des usagers seront améliorés.
Noue gérant les eaux pluviales et plantée avec une strate arborée © Nicolas WEPIERRE, ARBE
Noue gérant les eaux pluviales et plantée avec une strate arborée © Nicolas WEPIERRE, ARBE
La création de cheminement doux est l’occasion d’intégrer un linéaire de noue, la mobilité permet ainsi de créer une trame verte et bleue © Nicolas WEPIERRE, ARBE
La création de cheminement doux est l’occasion d’intégrer un linéaire de noue, la mobilité permet ainsi de créer une trame verte et bleue © Nicolas WEPIERRE, ARBE

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Les arbres de pluie

Un arbre de pluie est placé sur le chemin de l’eau pour intercepter les eaux pluviales. Ainsi même en climat méditerranéen cette solution à toute sa place dans les aménagements de nos villes et nos villages. Cela commence par une fosse de plantation d’un volume adapté, entre 9 m3 pour de la terre végétale et 12 m3 pour un mélange terre-pierre. Aussi la fosse de plantation doit être légèrement décaissée pour stocker quelques centimètres d’eau pluviale en provenance du trottoir, de la place ou de la voirie. Enfin il est possible d’augmenter le stockage de l’eau dans le sol en réalisant des fosses continues entre les arbres, ici on peut placer un mélange terre-pierre ou de la grave ouverte et même des blocs de pierre. L’idée est de créer un volume de stockage qui se remplira pendant la pluie et sera une réserve d’eau pour les arbres.
Pieds d’arbre en pleine terre et pavé à joint poreux pour favoriser l’infiltration © Nicolas WEPIERRE, ARBE
Pieds d’arbre en pleine terre et pavé à joint poreux pour favoriser l’infiltration © Nicolas WEPIERRE, ARBE

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Les jardins de pluie

Un jardin de pluie qui pourrait s’appeler un jardin sec en méditerranée est un espace en creux planté par une strate arbustive complétée ou non par une strate arborée. La fréquence de nos précipitations implique que le jardin sera sans eau pendant une majorité du temps et sera en eau au moment de la pluie. Il faut donc que les plantes tolèrent « les pieds dans l’eau » temporairement. Ici on a ainsi un ouvrage hydraulique qui stocke et infiltre les eaux pluviales. Et l’eau permet aux plantes de mieux se développer. Les 3 à 4 premières années il faudra arroser les plantations pour favoriser le développement du système racinaire. Ensuite avec un choix d’essences acclimatées à la sécheresse le jardin sera autonome en eau. C’est l’occasion ici de rappeler les différents modes d’adaptation des végétaux au stress hydrique.
Jardin de pluie végétalisé © Nicolas WEPIERRE, ARBE
Jardin de pluie végétalisé © Nicolas WEPIERRE, ARBE
Jardin de pluie d’une entreprise pouvant être aménagé pour la pause du midi © Nicolas WEPIERRE, ARBE
Jardin de pluie d’une entreprise pouvant être aménagé pour la pause du midi © Nicolas WEPIERRE, ARBE

Les revêtements perméables

Les revêtements perméables sont d’une grande diversité et peuvent être classés en revêtements non liés, modulaires et liés.
Pour les revêtement liés, l’usage peut rester le même que pour de l’enrobé et du béton classique mais attention aux spécificités des produits utilisés pouvant être limité à des véhicules légers à faible vitesse et avec des passages occasionnels. Cela peut être le cas pour les bétons de résine drainants. Aussi suivant les produits il faut être vigilant à la mise en œuvre dans les ronds-points ou autour des ralentisseurs, des retours d’expérience témoignent d’une abrasion marquée. Le choix est large et des bétons drainants peuvent avoir des spécificités adaptées à la circulation de véhicule. Enfin les enrobés drainants peuvent constituer la couche de roulement d’une voirie.
Les revêtements non liés proposent un rendu plus naturel, particulièrement adapté en milieu rural mais aussi en milieu urbain avec le besoin des populations à un retour vers la nature et l’authentique. A chaque projet ce sont les échanges en amont de la conception de l’aménagement qui permettent de concilier les objectifs environnementaux, l’attente des riverains, et les caractéristiques du site.
La perméabilité des revêtements poreux vient de l’absence d’éléments fins dans la composition, des interstices forment un réseau de vide, visible sur la photo, ce qui laisse passer l’eau<br>© Nicolas WEPIERRE, ARBE
La perméabilité des revêtements poreux vient de l’absence d’éléments fins dans la composition, des interstices forment un réseau de vide, visible sur la photo, ce qui laisse passer l’eau
© Nicolas WEPIERRE, ARBE
Avec les solutions modulaires cela peut être le pavé qui est poreux comme sur la photo ou le joint qui est élargi et perméable<br>© Nicolas WEPIERRE, ARBE
Avec les solutions modulaires cela peut être le pavé qui est poreux comme sur la photo ou le joint qui est élargi et perméable
© Nicolas WEPIERRE, ARBE
Le platelage bois est un revêtement perméable modulaire. Sous cet aménagement on peut créer un volume de vide pour stocker les eaux pluviales avant infiltration<div>© Nicolas WEPIERRE, ARBE</div>
Le platelage bois est un revêtement perméable modulaire. Sous cet aménagement on peut créer un volume de vide pour stocker les eaux pluviales avant infiltration
© Nicolas WEPIERRE, ARBE
Les copeaux de bois et le BRF (Bois Raméal Fragmenté) sont des sols meubles capables de répondre aux normes de sécurité pour les jeux d’enfants<br>© Nicolas WEPIERRE, ARBE
Les copeaux de bois et le BRF (Bois Raméal Fragmenté) sont des sols meubles capables de répondre aux normes de sécurité pour les jeux d’enfants
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Les structures réservoirs

La priorité est la gestion des eaux pluviales à ciel ouvert. Cependant en méditerranée certains épisodes pluvieux génèrent de grand volume d’eau et on peut réfléchir à optimiser le stockage et l’infiltration de cette eau. Ainsi en complément à des espaces de pleine terre aménagés en creux il est possible de créer des structures réservoirs dans le sol, sous un trottoir, un parking ou une place de village.
Sous un revêtement minéral la structure réservoir peut être constituée de grave ouverte (GNT 20/60, 20/80). Le vide compris entre 30 et 40 % du volume permettra de stocker les eaux pluviales. Cette eau sera ainsi disponible pour des arbres et arbustes plantés dans l’aménagement. Ces solutions ne sont pas une source de prolifération de moustiques car la grave est entourée par un géotextile qui empêche le passage des fines du sol et donc également des moustiques.
Sous un revêtement végétalisé il faut installer un mélange terre-pierre. La répartition classique est une proportion de 70% de pierre pour 30% de terre végétale. Cette dernière permet de stocker l’eau mais également de favoriser l’enracinement des plantes. Cette solution permet de relier des fosses de plantation d’arbres entre elles, cela est bénéfique pour la gestion des eaux pluviales et pour le développement des arbres. Il existe une solution nommée « tranchée de Stockholm » qui suit cette logique et le mélange est constitué par des blocs de pierre. Ces blocs, comme la grave, permettent de donner une structure au sol, un squelette, qui résiste au tassement du passage des véhicules. Ainsi d’un alignement d’arbres isolés et entrecoupé par des places de parkings, le stationnement peut être maintenu et les arbres sont connectés entre eux. On crée ainsi une trame brune en milieu urbain.
Une limite à ces solutions c’est la constitution du sous-sol. En effet, dans ces aménagements il est possible de mobiliser des volumes d’eau pluviale importants, c’est l’objectif, mais ainsi on favorise également l’infiltration de plus d’eau qu’un sol légèrement décaissé. Si le sous-sol contient du gypse ou des argiles gonflantes, il faudra étudier finement cette solution. Nous tenons à préciser ici que les solutions à ciel ouvert comme les noues permettent une infiltration principalement dans le sol et peu dans le sous-sol. Aussi, les volumes d’eau infiltrés sont proches d’un terrain naturel. Ainsi ces solutions, correctement conçue, sont compatibles avec du gypse et des argiles gonflantes.
Parking constitué d’un mélange terre-pierre en complément d’une noue © Nicolas WEPIERRE, ARBE
Parking constitué d’un mélange terre-pierre en complément d’une noue © Nicolas WEPIERRE, ARBE
Les fosses de plantation d’arbres sont complétées par un réservoir d’eau pluviale enterré © Nicolas WEPIERRE, ARBE
Les fosses de plantation d’arbres sont complétées par un réservoir d’eau pluviale enterré © Nicolas WEPIERRE, ARBE

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