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Conférence

Retour sur les Etats généraux de l’Eau en Vaucluse

Organisés le 1er décembre 2022 par la département de Vaucluse

Les Etats généraux de l’Eau organisés le 1er décembre dernier à l’initiative du Département de Vaucluse, ont réuni treize intervenants et les acteurs de l’eau du territoire vauclusien, face à une centaine d’acteurs dont les élus des territoires, les représentants d’usagers de l’eau et les partenaires institutionnels.

Discours d’ouverture

SEQUENCE 1 : panorama des connaissances sur les usages et la ressource en eau en Vaucluse

  • Annick Mièvre, Directrice de l’Agence de l’Eau RMC - délégation Provence-Alpes-Côte d'Azur Corse
  • François Gorieu, Directeur de la DDT de Vaucluse
  • Marjolaine Puddu, hydrogéologue du Syndicat Mixte des Eaux de la Région Rhône-Ventoux (SMERRV)
  • Benoît Moreau, Directeur du développement de la Société du Canal de Provence

CONCLUSION SEQUENCE 1 :

  • Les ressources en eau du Vaucluse sont majoritairement issues du bassin Durance-Verdon, puis des ressources locales dont la nappe du miocène et du Rhône. Il y a donc nécessité à bien les connaitre pour bien les gérer, travaux par exemple engagés récemment sur le miocène.
  • Les travaux de la commission ressource du Vaucluse montrent que les tensions se renforcent. La situation de crise de l’été 2022 l’a illustré, avec 9 sous-bassins placés en crise, ce qui va nécessairement conduire à la priorisation des usages.
  • Des efforts sont déjà engagés, par les agriculteurs notamment, avec la modernisation des réseaux, via le soutien de la Région, de l’Agence de l’Eau et du Département ; il faudra poursuivre collectivement : techniques d’économies d’eau, sécurisation des réseaux d’eau potable, innovations dans les pratiques agricoles notamment en termes d’irrigation...
  • Le Vaucluse est bien structuré en termes d’ouvrages hydrauliques pour la gestion de la ressource en eau, avec des organisations collectives, à renforcer.
  • Les démarches de PTGE peuvent servir d’exemples, pour une gestion intégratrice de l’eau, avec tous les usagers.

SEQUENCE 2 : l’eau potable, un bien rare à préserver

  • Marie-Alix Caruso, Directrice Générale du Syndicat Mixte Durance–Ventoux
  • Cédric Proust, Coordinateur eaux et rivières au PNR du Luberon
  • Adrien Morenas, Ancien Député de Vaucluse
  • Jérôme Bouletin, Président du Syndicat Mixte des Eaux de la Région Rhône-Ventoux (SMERRV)
  • Arnaud Vanrenterghem, Suez

CONCLUSION SEQUENCE 2 :

  • L’eau potable est bien rare à économiser : avec la gestion patrimoniale, les syndicats développent des techniques pour mieux connaitre et suivre les problématiques sur les réseaux, et des travaux pour améliorer la performance des réseaux.
  • Le PNR du Luberon a développé un service aux collectivités de son territoire pour mettre en place des économies d’eau : sensibilisation, formations, audits et actions d’accompagnement pour une gestion durable de l’eau, 22 communes en sont aujourd’hui bénéficiaires.
  • La question de la réutilisation des eaux usées, pratique encore très peu développée en France, a été portée au niveau national, lors de la mission d’information conduite par M. Morenas. Cette REUT doit être travaillée, avec plusieurs finalités dont l’irrigation agricole.
  • Le Syndicat Mixte de la Région Rhône Ventoux, avec son délégataire EDF, s’est engagé dans un projet de réutilisation des eaux usées, pour de l’irrigation agricole, via un partenariat à renforcer avec l’ASA du Canal de Carpentras, et l’appui de l’ARS et de la DDT.

SEQUENCE 3 : comment rendre durables les activités économiques (agriculture et industrie) liées à la ressource en eau ?

CONCLUSION SEQUENCE 3 :

  • Les territoires développent déjà des projets pour s’adapter à la baisse de la ressource, et notamment celui de substituer les prélèvements dans les zones déficitaires par un prélèvement dans le Rhône afin d’apporter de l’eau brute multi-usage au Nord du département. L’ASA du Canal de Carpentras, coordinatrice du projet, engage, en premier lieu, des travaux de modernisation, passant de l’irrigation gravitaire à l’irrigation sous pression.
  • Ce passage de l’irrigation gravitaire à la sous pression fait l’objet d’une étude, portée par l’ASA du Canal Saint Julien, dont le but est de préciser les effets induits sur les volets socio-économiques et environnementaux de cette évolution.
  • La gestion concertée de la retenue de Serre-Ponçon durant cet été 2022 a montré que la gestion collective et solidaire est possible, grâce aux efforts de tous les usagers. A l’avenir, ce mode de gestion, à l’instar de ce qui est développé au sein de la Commission Exécutive Durance, sera à renforcer, afin d’être plus résilient.
  • Un exemple plus local de projet territorial, sur la Commune de Châteauroux les Alpes, a montré qu’il est possible de moderniser l’irrigation, tout en limitant les prélèvements dans la ressource et en améliorant le débit dans les milieux. Ce projet, concerté et construit avec tous les acteurs locaux, a recueilli une forte adhésion de la population et des partenaires institutionnels.
  • En complément, les nouvelles technologies participent au besoin d’adaptation, comme l’outil piloté d’arrosage selon les besoins de la plante, développé par la SCP. En complément, l’entreprise Aquapure a montré que l’innovation permet de développer la réutilisation de différentes eaux usées et grises pour les besoins agricoles, d’arrosage, dans l’industrie, etc.

Conclusion

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