Le toit de l'école du 8 mai 1945

Résumé

La conception associe deux catégories de toitures végétalisées, une extensive et une semi-intensive. Installées en 2012, les semis ont souffert du manque d'eau, l'alimentation ayant été coupée en 2013. Malgré tout, une végétation spontanée a réussi a se développer et le toit est entretenu (faucardage) 1 à 2 fois par an.

Fiche identité

Maître d'ouvrage : Ville de Gréasque
Maître d'œuvre : José Morales Architecte
Echelle territoriale : école du 8 mai 1945
Période : Depuis 2012

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Caractéristiques techniques

Toiture extensive

La zone extensive est constituée du système Sopranature Toundra par rouleaux précultivés avec 3 cm d’épaisseur de couche de culture et 4 cm de couche drainante. La surface est recouverte d’un mélange de sédums et de bryophytes (mousses), utiles pour retenir l’humidité.

Toiture intensive

La zone semi-intensive est constituée de 3 ilots avec 30 cm de terre végétale. La diversité végétale à la plantation est de 9 espèces (Anthemis carpatica, Dianthus carthusianorum, Prunella grandiflora, Sedum aizoon, Koeleria glauca, Euphorbia myrsinites, Lavandula stoechas, Thymus serpyllum, Festuca glauca). Dès la première année, l’alimentation en eau est coupée pour cause de fuite alors qu’il faut compter 2 ans d’arrosage pour mettre en place le système racinaire.

Résultats et observations

Toiture extensive

Après plus de 8 ans, la richesse en espèce de sédums est faible ce qui implique une mortalité de certaines espèces. En période sèche les mousses peuvent créer des micro-mottes et être emportées par le vent, ce qui n’est pas observé sur cette toiture. Les mousses s’associent au géotextile et à la géogrille des tapis précultivés ce qui pourrait expliquer cette résistance en période de stress hydrique.

Toiture semi-intensive

L’absence d’eau et une prestation pour l’entretien de la toiture non adaptée sont à l’origine de la mortalité de la totalité des plantes. Aujourd’hui, les 3 ilots sont colonisés par la végétation spontanée et suivant l’avis des habitants, se plaignant d’un esthétisme non acceptable, le toit est faucardé 1 à 2 fois par an.

Ce que nous enseigne cette toiture

Les éléments artificiels (géotextile et géogrille) des tapis précultivés semblent stabiliser les mousses durant la période de sécheresse,

Une toiture avec une végétalisation spontanée peut nécessiter un panneau de communication pour informer les habitants des bénéfices apportés au-delà du manque d’esthétisme lorsque les plantes annuelles jaunissent et meurent.
Une végétation spontanée se développe dans le cas où les plantations de sont pas contrôlées (pas d’arrachage, de remplacement ou de sélection). Les plantes survivant à de la privation d’eau réussissent à peupler la toiture et s’accommodent bien de cet environnement, bien que cela ne favorise pas la diversité d’espèces.