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Des biohuts pour un port propre

Saint-Chamas [13]

Résumé

Second plus grand étang salé d'Europe, l'étang de Berre constitue l'une des plus grandes lagunes méditerranéennes avec, à ses abords, une véritable mosaïque de paysages et d'habitats naturels. Située au bord de l'étang de Berre, la commune de Saint-Chamas est surtout composée d'une zone humide, et d'une steppe salée (ou sansouire). Ces milieux permettent une grande diversité faunistique. Avec un tel environnement, qui fait l'identité de la ville, la municipalité tient à préserver les eaux de l'étang, leur qualité et leur biodiversité.
Pour celà, elle s'est engagée dans la démarche du label « Ports Propres » qui lui a permis l'installation de « biohuts », habitat artificiel qui s’est avéré être un réel atout pour le développement de la population de poissons et crustacés de l'étang.
Un « biohut » est constitué de plusieurs grilles, avec la partie intérieure (dite « substrat ») remplie de coquilles d’huitres. Cet assemblage permet aux petits poissons et post-larves de trouver un refuge.
Pour suivre la colonisation du biohut, une évaluation par plongée est effectuée, et une fois par an la partie intérieure uniquement est sortie de l’eau afin d'évaluer son contenu. Les observations de la colonisation sont ainsi transmis deux fois par an à la municipalité.
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Fiche identité

  • Échelle territoriale : Commune
  • Services de la collectivité associés : Centre Nautique Municipal, Services techniques et jeunesse
  • Partenaire(s) technique(s) : Groupement d’intérêt public pour la réhabilitation de l’étang de Berre (GIPREB), l'Union des Ports de Plaisance de Provence-Alpes-Côte d'Azur (UPACA), DTTM, Conservatoire du littoral
  • Partenaire(s) financier(s) : Agence de l'eau, Région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur
  • Maître d'ouvrage : Société Ecocean
  • Budget : 59 388 € TTC
  • Période : 15/05/2019 - 15/05/2023

Contact

Nom : Victor JOURNET
Fonction : Adjoint au maire à la Transition écologique, Participation citoyenne et Transversalités
Structure : Ville de Saint- Chamas
Site web : https://saint-chamas.com/
Téléphone : 04.90.44.52.00

En savoir plus

Mesures mises en œuvre

  • L'opération de restauration des fonctions de nurserie du port, programmée de 2019 à 2023, s’accompagne d’un suivi annuel des « biohuts » et de la création de supports de sensibilisation pour le grand public. Il est prévu aussi une campagne explicative auprès des écoles élémentaires, du centre aéré et des classes de voile.
  • En mai 2019, 35 nurseries artificielles dédiées à la préservation des post-larves de poissons ont été installées sous un des pontons : une inauguration réussie, avec des ateliers-animations, des jeux, en partenariat avec le GIPREB, la société Ecocéan, la ville et son service Jeunesse pour les enfants du centre de loisirs. Ces nurseries permettent une restauration écologique en milieu portuaire, et pallient l’artificialisation des côtes actuelles.
  • Dès 2016, en même temps que la mise en place par le port d’une démarche d’obtention de la certification « Ports Propres », le Centre Nautique Municipal et la ville de Saint-Chamas ont souhaité mettre en place le procédé de restauration écologique « biohut », pour favoriser la biodiversité de ses bassins. C’est ainsi que le port Notre-Dame est devenu port NAPPEX (Nurseries Artificielles pour Ports Exemplaires).

Résultats

La récente labellisation "Ports Propres" (certification Afnor) répond à la croissance de l’activité de plaisance ces dernières années qui a eu une influence non négligeable sur le milieu naturel et la qualité des eaux littorales : production de déchets toxiques issus de l’activité portuaire tels que piles, batteries, huiles de synthèse, solvants, peintures ainsi que les eaux issues de carénage.
Elle a été rendue possible par la mise en place d'une cuve de filtration des eaux de carénage, la collecte des eaux grises, une pompe à eau noire ainsi qu’une armoire de tri sélectif. Le personnel du port sensibilise au quotidien les plaisanciers à cette démarche.
Pour le suivi des « biohuts », trois nurseries placées dans trois zones distinctes ont été retenues.
Au cours de la 1ère année, une seule espèce a été comptabilisée : la blennie paon. Une forte augmentation a été notée entre le premier suivi d’octobre 2019 (182 individus) et le second de juin 2020 (488). Ces résultats montrent le bon fonctionnement du processus de colonisation et permettent d’espérer de meilleurs résultats par la suite.
Deux maintenances ont été effectuées en 2019-2020, qui permettent une comparaison. Ainsi, cinq espèces de poissons et invertébrés ont été observées, avec 1234 individus comptabilisés, (3 espèces d’intérêt commercial : crevettes roses, crabes verruqueux, coques). Ces résultats sont similaires aux observations qui avaient été réalisées par le GIPREB en 2018-2019 (projet Juvaberre).
La présence des crabes verruqueux, espèce sensible aux métaux lourds, est un bon indicateur de la qualité des eaux dans cette zone. La faible diversité d’espèces constatée peut elle résulter de la variation régulière de la salinité de l’étang, suite aux rejets d’eau de la Durance par l’usine EDF.
A la fin de ces quatre années, si les « biohuts » sont en mauvais état, il sera nécessaire de les changer, elles sont recyclables. En équipant ainsi les quais et pontons, la municipalité vise à réduire le nombre d’espèces marines en danger.
Quant aux plaisanciers, usagers du port, ils semblent suivre avec de plus en plus d'intérêt cette démarche environnementale.

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Mise à jour le 23/02/2023

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