Objectifs
Accroître la diversité et la qualité des milieux naturels alluviaux et aquatiques en élargissant l’espace de mobilité de la rivière.
Mesures mises en œuvre
Le programme de restauration prévu par le contrat pour la Moyenne et la Basse Durance consiste en un élargissement du lit de la rivière (de l’ordre de 100 à 200 m) et à l’arasement partiel ou total d’une dizaine d’épis (ouvrages construits perpendiculairement au cours de la rivière pour freiner les courants d’eau). Le but étant d’une part, de redonner au lit une largeur lui permettant plus de mobilité et de naturalité tout en améliorant ses capacités d’écoulement lors de crues et d’autre part, d’éviter la rupture des ouvrages par déversement en crue (dégâts irréversibles sur les sols agricoles, mise en danger de secteurs habités, …). Enfin, il s’agit aussi d’abaisser les niveaux en crue et d’améliorer la situation de certains lieux habités au regard des inondations.
En parallèle, la largeur de la bande essartée (bande dans laquelle la végétation est régulièrement arrachée pour maintenir le libre écoulement des crues) a été portée de 250 à 350 m favorisant alors la réappropriation du nouvel espace créé par la faune et la flore.
Résultats
Entre 1997 – le début de la mise en œuvre de ces mesures – et 2013, le lit actif de la Durance est passé d’une largeur moyenne de 240 à 350 m sur les 5 km de rivière concernés, soit une augmentation de plus de 40 %. Cette reconquête partielle de l’espace de mobilité est un gain net pour les habitats typiques de la rivière en tresse qui, du fait de cette mobilité retrouvée, s’expriment sous forme de mosaïques mobiles favorables à de nombreuses espèces de faune et de flore patrimoniales telles le Petit gravelot ou le Corisperme de France.
Le génie écologique pour la biodiversité
Le génie écologique pour la biodiversité Restaurer les cours d’eau, entretenir les espaces naturels ou encore préserver la biodiversité dans les projets d’aménagement sont autant de compétences qui relèvent du génie écologique. Cette filière permet de répondre à des enjeux environnementaux devenus incontournables pour les acteurs publics comme pour le secteur privé. L’Union Nationale des Entreprises du Paysage (UNEP) a recensé en 2013, 161 entreprises engagées dans la filière génie écologique (bureaux d’études, maître d’œuvre, entreprises de travaux, fournisseurs spécialisés etc.).