La Réserve naturelle nationale de la plaine des Maures
La RNN de la plaine des Maures abrite une richesse écologique exceptionnelle : 30 habitats naturels dont 11 d'intérêt communautaire et 3 prioritaires au titre de la directive Habitat ; 89 espèces floristiques d'intérêt patrimonial dont 58 protégées ; 183 espèces faunistiques protégées sur les 1 568 espèces recensées (45 mammifères, 170 oiseaux, 18 reptiles, 7 amphibiens, 18 poissons et 1 309 invertébrés) ; des populations importantes de tortues d’Hermann ; un réseau hydrographique, constitué de cours d'eau permanents et de mares et ruisseaux temporaires.
Sa particularité est d’accueillir également une grande diversité d’activités humaines, ce qui nécessite de concilier les enjeux écologiques, les enjeux patrimoniaux et les enjeux humains : agriculture (viticulture essentiellement), exploitation forestière, défense des forêts contre les incendies (DFCI), chasse, pêche, activités de pleine nature et écotourisme, habitat diffus, installation de stockage de déchets du Balançan, golf de Vidauban, circuit automobile du Luc-en-Provence, base de l’aviation légère de l'Armée de Terre... Ce sont autant d’activités anthropiques situées dans le périmètre de la RNN ou à proximité immédiate.
Par ailleurs les 2/3 de son territoire appartiennent à des propriétaires privés. Les parcelles relevant du domaine public sont : des Espaces naturels sensibles du Département (58,8 ha), la forêt domaniale des Maures (41 ha) et les forêts communales du Luc-en-Provence, de Vidauban et de La Garde-Freinet (600 ha), le site du Conservatoire du littoral (911 ha), les terrains du Conservatoire des espaces naturels de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (170 ha).
Une partie importante du territoire de la RNN a été affectée par un très important incendie en août 2021.
La RNN de la plaine des Maures a été créée par le décret n°2009-754 du 23 juin 2009, publié au Journal officiel, qui en fixe la réglementation. Elle est dotée d’un plan de gestion pour la période 2015-2021, dont l’évaluation a été réalisée. Elle est pilotée par un comité consultatif présidé par le sous-préfet de Brignoles, qui s’appuie sur un conseil scientifique. L’État en a confié la gestion à compter du 1er août 2022 à la Société nationale de protection de la nature, qui succède ainsi au Conseil départemental du Var, gestionnaire depuis 2010.