Etre accompagné
Connaitre
Résumé
La Ville d'Arles a initié fin 2014 un Plan local de la Biodiversité participatif, un projet citoyen visant une appropriation de l’espace public par les habitants ainsi que le développement du lien social et de la citoyenneté.
Le développement de la « nature en ville » comprend 3 axes : la végétalisation urbaine, l’assistance à la création de jardins participatifs en partenariat avec les écoles, maisons de quartier et centres sociaux ainsi que le développement de pratiques écologiques favorables à la biodiversité via la mise en œuvre d'ateliers.
Opération de plantation d’arbres en centre-ville impliquant les habitants ©Ville d'Arles
Fiche identité
- Porteur du projet : Ville d'Arles
- Partenaire(s) technique(s) : Parc naturel régional de Camargue, ESAT Les Abeilles, LPO Provence-Alpes-Côte d'Azur, Un enfant un jardin, Petit à Petit, CPIE Rhône-Pays d'Arles, apiculteurs, BTP CAF Arles
- Partenaire(s) financier(s) : DREAL Provence-Alpes-Côte d'Azur, Région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Budget : 12 132 €
- Période : Début en janvier 2015
Contact
Nom : Patricia MORIGNY
Structure : Ville d'Arles
Fonction : Service Développement durable
Site web : https://www.ville-arles.fr/
Téléphone : 04.90.49.36.46
Structure : Ville d'Arles
Fonction : Service Développement durable
Site web : https://www.ville-arles.fr/
Téléphone : 04.90.49.36.46
En savoir plus
Objectifs
La végétalisation joue un rôle important dans l’amélioration de la qualité de l’air et dans l’absorption du carbone et constitue une des solutions pour atténuer le réchauffement climatique et garantir une meilleure sécurité alimentaire. Elle contribue à la préservation des ressources et du patrimoine naturel tout en améliorant et embellissant le cadre de vie.
Réintroduire la « nature en ville » fédère et rend acteurs toutes les forces vives locales et les citoyens volontaires en les associant à la conception et à la réalisation de projets.
Cette végétalisation s’accompagne aussi d’un changement des pratiques sur les espaces publics ce qui permet d’améliorer l’écosystème et d’assainir l’environnement (sol, air, eau). La sensibilisation, voire la formation des citoyens dont les plus jeunes y contribuent aussi.
Un projet territorial de développement durable est un projet partagé engageant la commune et ses habitants sur du long terme. C’est pourquoi la Ville a constitué un comité de pilotage mais aussi un réseau d’acteurs (une centaine) pour élaborer, suivre et évaluer ce projet.
Mesures mises en œuvre
Ci-dessous sont détaillées les mesures mises en œuvre pour chacun des trois axes.
Concernant la végétalisation urbaine :
- Les citoyens sont invités à végétaliser l’espace urbain (pas-de-porte, devantures de magasins, façades, rues, pieds d’arbres, friches) à travers une procédure d’instruction des demandes de végétalisation. Elles émanent de citoyens et de groupes de citoyens ainsi que du mouvement « Incroyables comestibles ».
- 27 écoles sont engagées dans cette végétalisation qui va du simple fleurissement à la création de potagers et vergers. Suivant les projets pédagogiques et les espaces dont disposent les écoles, la Ville procède au remplacement de certains sols minéralisés par des sols perméables, à la création de jardinières, à la préparation de sols « prêts à planter » (amendement, apport de terre végétale, paillage…), à la création de points d’eau, à la dotation d’outils de jardinage pour les enfants mais aussi de graines et de végétaux.
- Des opérations de plantation d’arbres en centre-ville et dans les hameaux avec les enfants des écoles sont menées.
- Un partenariat avec le CCAS et certaines structures sociales permet de mettre en œuvre des actions de jardinage auprès des personnes âgées, des enfants des crèches et des haltes-garderies.
Séance de plantation dans une école de la ville par Esat Les Abeilles ©Ville d'Arles
Concernant l’assistance à la création de jardins participatifs en partenariat avec les écoles, maisons de quartier et centres sociaux :
- Un jardin participatif va être inauguré sur un quartier regroupant le groupe scolaire, la maison de quartier et les deux bailleurs sociaux.
- Avec l’aide de la Ville, les Resto du cœur ont créé un jardin pour leurs usagers et un projet de jardin pour l’Accueil de jour du CCAS est en discussion.
Concernant le développement de pratiques écologiques favorables à la biodiversité :
- Citoyens et écoles : mise en œuvre d’ateliers sur les sols, le compostage, la récupération de l’eau, les insectes pollinisateurs, les oiseaux, la flore sauvage… Mise en œuvre d’un temps fort annuel autour de la biodiversité au printemps avec une quinzaine d’ateliers (comment régénérer un sol, permaculture, culture en lasagnes…) et d’un programme recensant toutes les propositions autour de la biodiversité émanant de partenaires publics et privés.
- Mise en œuvre d’un rucher école pour la formation et la sensibilisation tout public & scolaires.
Résultats
Même s’il reste à définir un outil pour évaluer la biodiversité urbaine, nous pouvons mesurer l’intérêt suscité par ce projet par le nombre d’acteurs et de partenaires impliqués et d’actions mises en œuvre en un an et demi : le réseau biodiversité compte plus d’une centaine de membres et dans les écoles, 75 classes comptant 1 677 élèves agissent pour la biodiversité.
Bien que trop récentes pour avoir un impact sur la biodiversité, nous attendons de ces actions de végétalisation, à terme, outre un impact esthétique :
- La diminution des îlots de chaleur/augmentation de zones de fraîcheur et d’ombrage ;
- Une augmentation de l’hygrothermie de l’air ;
- L’amélioration de la qualité de l’air par la filtration des microparticules ;
- Une moindre utilisation de peinture de façades au profit de leur végétalisation ;
- Le développement de la faune par la création d’espaces propices au nourrissage, à la nidification et au refuge ;
- Le développement des pollinisateurs grâce à l’implantation de plantes mellifères, à papillons et à oiseaux ;
- La constitution d’écosystèmes urbains fonctionnels ;
- Une meilleure qualité de vie (verdure, fleurissement, nourriture à partager…) ;
- Plus de vie sociale et de respect de l’environnement grâce aux rencontres suscitées ;
- La prise en compte des problèmes environnementaux par les citoyens dont les plus jeunes grâce à la sensibilisation liée aux actions engagées ;
- Un autre regard sur la végétation spontanée et ses usages.
